Module : " Philosophie "
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Pour Épicure,
le but de l'homme et de la philosophie est le bonheur. |
  | ![]() Philosophe grec, né à Samos. Vers 311, il crée une école de philosophie à Mytilène (Île de Lesbos), puis deux ou trois années plus tard, il prend la direction d'une école à Lampsacus (Turquie). En 306 il s'installe définitivement à Athènes pour professer sa doctrine. Cette école, ouverte à tous, est surnommée« le Jardin ». |
Dans la Lettre à Ménécée, il dit du bonheur: |
« Lorsqu'il est à nous, nous avons tout, et quand il nous manque, nous faisons tout pour l'avoir » |
Dans la vie, nous avons plusieurs buts, mais tous ces buts se résument à un seul, être heureux. |
Pour atteindre le bonheur, Épicure propose le quadruple remède:
1) Il ne faut pas craindre les dieux.En effet, les dieux existent, mais n'interviennent pas dans les affaires humaines. 2) Il ne faut pas craindre la mort. <:FONT>Épicure est matérialiste, il affirme que tout est matière. Donc pour lui, après la mort, nous n'existons plus. 3) Le bonheur s'obtient par le plaisir.Le bonheur c'est l'absence de souffrance pour le corps et l'absence de trouble pour l'âme (ataraxie). 4) On peut supporter la douleur.Les douleurs extrêmes ne persistent pas très longtemps, et les douleurs minimes sont supportables. |
La représentation épicurienne de l'univers
Épicure est matérialiste et atomiste. D'après lui, l'univers est entièrement matériel, et les corps
sont constitués d'atomes.
Pour
lui, les atomes sont les plus petits éléments des corps, ils sont indivisibles. |
En quoi l'astronomie peut-elle
aider les hommes à être heureux
selon Épicure?
Il y a deux représentations de l'univers qui s'opposent: Les croyances populaires et l'astronomie
À cause des croyances populaires (les dieux seraient à l'origine des phénomènes célestes), le peuple vit constamment dans la crainte. |
Les croyances populaires
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L'astronomie |
- Les hommes croient que le mouvement des corps célestes est un acte réglé par les dieux. | - L'astronomie nous enseigne que ce sont des « mouvements périodiques » qui s'accomplissent
avec « nécessité ».
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- Les dieux provoqueraient le désordre car ils agiraient par caprice, par colère et selon leur humeur. | - Les phénomènes se produisent en fonctions des lois de la nature, c'est pourquoi ils sont ordonnés.
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- Les hommes ne comprennent pas pourquoi les phénomènes célestes se produisent, ils demeurent dans « l'étonnement », la stupeur et l'inquiétude. | - Les hommes connaissent les causes (ils comprennent pourquoi les phénomènes se produisent) et sont plus rassurés.
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« En ce qui concerne les corps célestes, il ne faut pas croire que leurs mouvements, leurs changements de direction, leurs éclipses,
leurs levers et leurs couchers, et tous les autres phénomènes du même genre, soient dus à l'action d'un être [d'un dieu] qui les règle, ou qui les a réglés,
et qui jouirait en même temps de la félicité absolue et
de l'immortalité. (...) Mais il convient de garder tout le respect à ces idées, conformément aux termes ou dénominations qu'on leur applique, si toutefois il n'y a rien en eux qui paraisse y être contraire. Si on ne le fait pas, le contraste portera le plus grand trouble dans les âmes. C'est pourquoi il faut supposer que c'est depuis l'origine, suivant les répartitions de ces masses agglomérées au moment de la formation du monde, que s'accomplit avec nécessité ce mouvement périodique. Il faut ensuite se pénétrer de l'idée que c'est la tâche de la physique de rechercher avec soin la cause des faits principaux, que notre félicité consiste dans la connaissance des phénomènes célestes et dans la détermination de leur nature, ainsi que de tous les phénomènes semblables dont l'étude exacte contribue au bonheur. Il n'est pas, en outre, permis de soutenir que toutes ces choses pourraient s'expliquer de diverses façons ou qu'elles pourraient être autres qu'elles ne sont, car il n'y a absolument rien, dans la nature immortelle et bienheureuse, qui soit capable d'engendrer la discordance ou le désordre. Il est facile de saisir par l'intelligence qu'il en est réellement ainsi. (...) Après toutes ces considérations il faut se mettre dans l'esprit que le plus grand trouble est engendré dans les âmes humaines par le fait qu'on regarde ces corps célestes comme des êtres [des dieux] bienheureux et immortels, et qu'on leur attribue en même temps des propriétés opposées, telles que des désirs, des actes et des motifs; parce qu'on attend ou qu'on suspecte, en croyant aux mythes, quelque torture éternelle et qu'on craint même l'insensibilité de la mort, comme si elle avait quelque rapport avec nous; et, enfin, parce que toutes ces affections ne proviennent pas d'une opinion philosophique, mais d'un sentiment irréfléchi, de sorte que, faute de délimiter ce qui est à craindre, on éprouve un trouble aussi grand ou même plus grand que si l'on avait une opinion bien fondée là-dessus. La tranquillité d'âme n'est possible que si l'on s'est affranchi de tout cela et qu'on garde constamment dans la mémoire les principes généraux de l'ensemble des choses. C'est pourquoi il faut fixer notre esprit sur les affections présentes et les sensations, sur les communes quand il s'agit de quelque chose de commun, et sur les individuelles quand il s'agit de quelque chose d'individuel, ainsi que sur la parfaite évidence inhérente à chaque critère. Car, en nous attachant à l'examen attentif de toutes ces choses, nous parviendrons à découvrir les motifs véritables du trouble et de la peur, et en déterminant la cause des phénomènes célestes et des
autres événements, nous serons délivrés de ce qui effraie à l'extrême les autres hommes. »
Épicure, Lettre à Hérodote, extrait. |
Page réalisée par Émeline, Maureen, Vanessa - Aude, Marina, Charlène.
Source images: Wikipédia.
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